On n’a plus besoin de présenter Djanet tant ses vastes étendues de peintures et gravures rupestres parmi les plus anciennes et ses époustouflants paysages lunaires uniques au monde ont fait le tour des revues et médias spécialisés du monde entier ( de National Geographic au New York Times en passant par Géo, Terre Sauvage, et bien d’autres !) enfin conquis par “le plus grand musée du monde.” Pour le plus grand bonheur des amoureux de voyages amateurs des expériences uniques loin des sentiers battus à contre-courant du tourisme de masse, de la surconsommation et du confort du quotidien, Djanet a réussi à s’imposer comme l'une des destinations planétaires tendance.  

Pourtant, l'oasis de l’extrême Sud-Est de l’Algérie, sanctuaire des Touaregs, les “seigneurs bleus du désert”, niché aux confins du Sahara à la frontière de la Libye et du Niger, reste parmi les destinations les plus secrètes et les plus inaccessibles du monde, même si le nombre de visiteurs qui ont la chance d'en contempler les merveilles a connu un véritable boom ces trois dernières années, il reste néanmoins anecdotique comparé à d’autres destinations internationales uniques en leur genre. Dans cet article, l'équipe Dja Zayer Tours vous propose d'y voir plus clair sur cette destination en tentant de démêler la part de mythe et de réalité de cette destination qui va faire de plus en plus parler d'elle. Alors qu'en est-il vraiment ?

Un mythe qui dépasse tout ce que l’on peut s’imaginer

Si Djanet fait parler de plus en plus d’elle, c'est parce qu’elle rassemble 3 attractions qu'on ne peut trouver nulle part ailleurs :

• D’abord, Djanet renferme des vestiges artistiques préhistoriques d’une exceptionnelle richesse qui témoignent des origines de l'humanité.  

  
  

• Ensuite, l'oasis propose une variété unique de paysages alliant montagnes volcaniques lunaires et un désert de sable offrant aux yeux ébahis de ses visiteurs une palette de couleurs et de nuances absolument exceptionnelle : sable blanc, rouge, ocre, doré, jaune, et même noir … pour le plus grand bonheur des amoureux de la nature.

  
  

• Djanet est également un sanctuaire pour les Touaregs, peuple millénaire qui de tout temps a su communier avec la nature pour dompter ses conditions extrêmes et faire du plus grand désert du monde sa demeure sacrée. Beaucoup de Touaregs continuent aujourd'hui de trouver refuge dans cette oasis où ils peuvent encore préserver leur vie de nomade. Certains fuient la guerre comme en Libye, au Mali et au Niger voisins, d'autres une plus grande menace encore à leurs traditions ancestrales : l'urbanisation, comme à Tamanghasset. Chaque année, les Touaregs de Djanet invitent  le monde à célébrer leur culture ancestrale lors du festival de la Sebeïba, classé patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO et célébré annuellement lors du premier mois du calendrier lunaire. 

Vous l’aurez donc compris, visiter Djanet, c'est vivre une expérience humaine tout simplement unique sur le plan historique, géographique, et culturel. Venir un Djanet, c'est effectuer un voyage dans un endroit si proche et si lointain à la fois, entre évasion dans l'au-delà et cheminement dans son for intérieur. Djanet, c’est à la fois un voyage sur la lune et une rencontre avec soi.

Un Joyau (encore) à l'état brut  

Secrète, envoûtante et dépaysante jusqu'à l'expérience mystique, il n'en demeure pas moins que Djanet demeure une destination difficilement accessible, à commencer par les Algériens eux-mêmes ! Plusieurs raisons expliquent ce paradoxe :

• Longtemps victime d’un contexte sécuritaire régional instable, Djanet est longtemps restée une destination de niche pour les connaisseurs, aventuriers et baroudeurs du désert. Depuis quelques années, Djanet s’ouvre au grand public, et c’est un véritabler écosystème touristique qui commence à émerger pour le plus grand plaisir des amoureux de beauté, de nature et d’authenticité. Pour autant, celui-ci peine encore à satisfaire une demande en pleine effervescence et à s’aligner sur tous les standards de voyage, notamment la gamme de luxe. À titre d’exemple, il n’existe à ce jour aucun hôtel à Djanet aux standings internationaux, contrairement aux autres destinations équivalentes en Algérie comme El Oued, Timimoun, Taghit, Tamanghasset ou encore Gherdaïa, Bousaada ou Biskra.

  
  

• Pareil côté acteurs du tourisme, pris de court par le flux soudain de touristes—et leurs nouvelles attentes—qui se heurte à un écosystème encore limité : du transport à l’équipement en passant par l'accompagnement humain, l’hébergement, et la professionnalisation de l'offre culturelle. Pour tenter de tirer son épingle du jeu, de plus en plus d’agences, comme Dja Zayer Tours, investissent dans des équipements de camping haut de gamme, la communication tout au long du séjour, ainsi que dans la formation du personnel, notamment dans des métiers clé qui permettent de créer des expériences uniques comme cuisinier, guide spécialisé, conteur/musicien ou encore hôte de séjour.

  
  

• Ajoutez à cela que dans l’esprit du commun des voyageurs qui déferlent sur Djanet sans faire de recherches au préalable, ceux-ci s’attendent à ce que Djanet soit une sorte de Marrakesh de l’Algérie. Forcément, c’est le choc à l’arrivée. Ha, c’est vrai, on a oublié de vous le dire, on pensait que vous le saviez déjà: Djanet est un tout petit village sans véritable intérêt. La véritable attraction se trouve partout autour : dans l'infinité du désert qui entoure l’oasis sur des centaines de kilomètres carrés, mille et unes merveilles vous y attendent. Forcément, pareille étendue, cela se découvre en circuit 4*4 et bivouac, rythmé de visites culturelles, d’activités sportives, et  de repos spartiate. Beaucoup l'apprennent donc à leurs dépens : Djanet reste une destination d'aventure dictée par les conditions naturelles où le confort y est rudimentaire. Qu’on ne vous le répète donc pas : il faut vous préparer mentalement bien à l’avance à avoir une hygiène et un confort a minima pour éviter toute désillusion et en profiter. Pour autant, chez Dja Zayer Tours, votre confort est notre priorité et tous nos groupes se voient fournis les équipements dont ils ont besoin pour concilier leurs standards de confort et leur envie de dépaysement : toilettes portatives écologiques, tente de douche, matelas gonflable, coussin, tapis isolant, groupe électrogène, etc. Et évidemment, pensez à bien dire au revoir à vos proches car dès lors que l’on quitte Djanet, il n’y a plus de réseau pour communiquer avec le reste du monde, hormis via notre téléphone par satellite en cas d’urgence. 

  
  

Enfin, Djanet est paradoxalement la destination la plus chère de tout le Sahara ! Nonobstant le prix non négligeable des vols intérieurs depuis le nord du pays (un trajet Alger-Djanet étant plus long qu'un trajet Alger-Londres, compter environ 150 euros le billet Aller/retour depuis Alger), un séjour à Djanet coûte en moyenne 2 à 3 fois plus cher qu'un séjour dans une autre destination comme Taghit, la “faute” encore une fois à une nature exigeante qui impose à ses visiteurs une prise en charge continue par une équipe de professionnels aguerris munis de matériel et d’équipement coûteux (les guides doivent être des Touaregs, parfaitement connaisseurs de la région et agréés par les autorités, et les sorties en nature se font au minimum avec deux véhicules tout-terrains) obligatoires pour assurer une expérience réussie en toute sécurité !